mardi 7 juillet 2009

J'ai eu une vision dans la télé.



Dans ma télé, j'ai vu la lumière.
J'ai vu la lumière qui allume la nuit dans les têtes.
Dans la télé réformée, les visages ont changé.
J'ai vu la lumière des nouveaux visages et ça m'a réchauffé.
Dans les télés, désormais, les bouches parlent vrai.
Elles font savoir aux enfants ce qui est bon et ça c'est bon.
Dans ma télé que j'ai rêvée, je vois enfin les vrais gens bons.
Elle me fait comme le soleil.
La télé est à nouveau le soleil.
Elle est sorti des égouts et elle a pansé ses rougeurs.
Dedans ma télé, une vision plus nette, plus réaliste a bronzé mes yeux.
Ses rayons clairs ont blanchi les têtes blondes qui pleuraient avant.
On la regarde, elle est enfin claire.
Elle soigne ses malades, comme la FRANCE n'a que trop soigné ses brebis égarées.
Elle sait soigner ses ouailles avec soin et oint si bien les miens.
La télé est re-née.
Télé de demain, sois la bienvenue, tu me plais.
Tu es moderne et tu parles à cœur ouvert de tout et de rien.
Finies les ambiances fumeuses et les langues boisées.
Finis les salmigondis abscons qui blessaient mes yeux humides.
Puisque Léon Zitrone est mort, tu as re-né Patrick Sabatier.
Tu fais de ton mieux et ce mieux est toujours mieux que la meilleure des télés des repentants d'alors...
J'ai souvenir d'une télé qui malgré le noir et le blanc, rougeoyait vertement et salissait les vedettes.
Mais l'exorcisme a lavé ta bouche pour mes yeux de poète.
Apprends-moi le ton, le vrai ton, pas celui de tonton.

Rouge, tu es sale.

Mon visage est ROUGE, couvert de psoriasis et perd de nombreux petits copeaux BLANCS.
Je me sens si sale, si épouvantablement rongé.
ROUGE! moi. Homme de France. Le mal me mange depuis dedans et vous montre les stigmates de cette terre!

FRANCE! JE SOUFFRE POUR TOI!

Comme toi, je perds le fruit de ma douceur, je suis rapeux et avachi, je suis couvert de plaques rouges qui me rongent comme un ciseau, une faucille maigrit la planche de salut, lime mon nez, mes joues.

FRANCE! MON CORPS EST LE TEMPLE DE TA SOUFFRANCE!

Je me tortille et gémis, mes ongles grattent mon front et les radicelles du prurit se logent sous leur coque pour aller inséminer les restes de ce corps d'homme... si faible... si frêle.
Christ, me vois-tu? Pourquoi m'as-tu choisi?

FRANCE! UNE POMMADE EXISTE DE CORTIZONE, QUI SAURA BLANCHIR TON GALBE!

Le couteau, d'entre leurs dents, vient me raper, vient te fondre sur les pâtes de l'envahisseur. Qui saura refaire ton vieux pot où les soupes de Grand-Maman bullaient calmement dés le tomber du jour? Ce pot où le vin et la poule, le feu et le lait transitent à leur tour avant de se couler derrière tes cravates des courageux...

FRANCE! SOIS MA FEMME! LÈCHE MES PLAIES! LIBÈRE LA PEAU DE TON SERVITEUR ET ESCLAVE!

Je durcis, une armure de honte me rend dur, rouge et rugueux. Je souffre et me démange le cul, mon doigt s'y loge et fouille et gratte et cherche et en ramène ce qu'il peut de ce qui démange, brûle, ronge, épaissit mon mal, TON MAL!

FRANCE! JE PERDS MA PEAU! JE SUIS BLANC, DIS-LE MOI, SOIS RASSURANTE, SAUVE TON DERNIER FILS!

Jambon!

Je te mets dans la soupe.
Je te mets dans les corps.
Je te mets dans le sain sein
Et tu laves à l'heure où sonne la cloche sur le trottoir.
Seuls les justes te boiront car la France sait reconnaître son fils.
La baguette se mange-t-elle avec des baguettes? HEIN?

Thauvin, reviens.

Thauvin, ton corps qui se coulait de mètre en mètre en gras rebonds de juste en juste entre 4 cordes.
Thauvin, ton grime épais, tes voix bouchères, ta lubrique lippe.
Thauvin, reviens, bas les si blancs, bas les si justes, bas les si faux.
Thauvin, de ta salive, de tes panards taurins, naissent les vocations.
Thauvin, gagne! Je l'exige.